mardi 15 mai 2012

Connaissez-vous... Foulque Nerra ?

Foulque le Noir, de son vrai nom Foulque III d’Anjou est de ceux dont la grande Histoire de France ne retient pas le nom mais qui ne peut s’écrire sans eux.
Foulque Nerra hérite de l’Anjou en 987. Cela ne vous dit rien ? 987 ? Mais si ! Ah, ça vous revient, oui, c’est ça, c’est l’année du couronnement de Hugues Capet. Foulque passera sa vie à agrandir et à assoir son apanage, en grignotant les comtés du Maine, de la Touraine, sans oublier quelques terres du Poitou, mouvement engagé par son père et qui sera poursuivi avec succès par son fils.

De fait, il fait édifier des centaines d’édifices militaires dont les remarquables châteaux de Langeais (pas l’actuel) détruit lors de la guerre de Cent Ans et dont il reste les ruines du donjon, celui de Montrichard (pas l’actuel, les ruines que l’on visite aujourd’hui étant postérieures d’une centaine d’années à celui de Foulque).
Langeais - donjon de l'ancien château

Mais notre Comte d’Anjou casse inévitablement quelques œufs et parfois des gros. Ainsi, il met à sac Saumur en 1025 après la défaite de Gelduin, seigneur de Saumur, et vassal des Comtes de Blois, ennemis intimes de la maison Anjou. On le soupçonna également d’avoir commandité l’incendie d’Angers et d’avoir assassiné sa première femme (il est cependant avéré qu’il rompit le mariage et que la malheureuse finit brûlée…). E
n compensation, il fait preuve d’une grande piété – ah, la conscience – fondant plusieurs abbayes dont Beaulieu lès Loches où il sera enterré en 1040 et effectuant trois ( !) voyages en Terre Sainte pour se repentir de ses péchés.
Le mouvement lancé par Foulque le Noir aboutira en une Anjou forte et rayonnante, une dynastie dont seront issus les Plantagenets et un certain Richard Cœur de Lion… Alors n’hésitez pas et découvrez l’Anjou différemment, sur les traces de Foulque Nerra.

JRR