Château de Langeais |
En ces années 1490,
les rois de France continuent d’étendre le pays. Cela signifie rechercher de riches héritières de comtés ou de duchés,
les épouser pour rattacher leur héritage à la France d’alors et
prévoir que ces héritages tombent ensuite dans le domaine royal,
c’est-à-dire « léguer » aux enfants du couple.
Or, à ce moment-là, c’est la Bretagne qui attise les
convoitises car –cela tombe bien – l’héritier est
une…héritière. Qui plus est, dont le père a promis que le
mariage ne se fera sans l’accord de la France. Mais la jeune Anne
convole par procuration malgré tout avec Maximilien d’Autriche
appelé à devenir Empereur germanique. Les Français sont
moyennement contents : non seulement Anne ne respecte pas
l’accord de son père mais en plus, Maximilien se retrouve avec la
Bretagne mais aussi la Bourgogne car il est veuf de l’héritière
du duché du même nom, que Charles devait aussi épouser dans
l’esprit de Louis XI, son père. Bref, ça ferait la deuxième que
le grand Max lui piquerait. Quand on vous dit que ce ne sont que des
histoires de mariage !
Résultat,
les Français passent à l’offensive, vainquent la belle Anne et
l’oblige à se marier dare dare à Charles VIII, faisant fi de la
pauvre fiancée de Charles et du mariage d’Anne, le Pape annulant
l’union après coup. Le mariage est célébré au château de Langeais avec une clause bien étrange : au cas où Anne
deviendrait veuve, elle ne pourrait se remarier qu'avec le successeur
du roi. Ca tombe bien… puisqu’elle épousera Louis
XII en seconde noce !
JRR