jeudi 3 mai 2012

Connaissez-vous... Le mariage surprise de Langeais ?


Château de Langeais
Pour comprendre comment  « les Français se sont couchés avec une reine et levés avec une autre », il faut planter le décor. 
En ces années 1490, les rois de France continuent d’étendre le pays. Cela signifie rechercher de riches héritières de comtés ou de duchés, les épouser pour rattacher leur héritage à la France d’alors et prévoir que ces héritages tombent ensuite dans le domaine royal, c’est-à-dire « léguer » aux enfants du couple. Or, à ce moment-là, c’est la Bretagne qui attise les convoitises car –cela tombe bien – l’héritier est une…héritière. Qui plus est, dont le père a promis que le mariage ne se fera sans l’accord de la France. Mais la jeune Anne convole par procuration malgré tout avec Maximilien d’Autriche appelé à devenir Empereur germanique. Les Français sont moyennement contents : non seulement Anne ne respecte pas l’accord de son père mais en plus, Maximilien se retrouve avec la Bretagne mais aussi la Bourgogne car il est veuf de l’héritière du duché du même nom, que Charles devait aussi épouser dans l’esprit de Louis XI, son père. Bref, ça ferait la deuxième que le grand Max lui piquerait. Quand on vous dit que ce ne sont que des histoires de mariage !
Résultat, les Français passent à l’offensive, vainquent la belle Anne et l’oblige à se marier dare dare à Charles VIII, faisant fi de la pauvre fiancée de Charles et du mariage d’Anne, le Pape annulant l’union après coup. Le mariage est célébré au château de Langeais avec une clause bien étrange : au cas où Anne deviendrait veuve, elle ne pourrait se remarier qu'avec le successeur du roi. Ca tombe bien… puisqu’elle épousera Louis XII en seconde noce !

JRR